dimanche 24 septembre 2023

L'EMPIRE N'A JAMAIS PRIS FIN

 


Dimanche 24 Septembre 2023

Les amis, c’est mon nouveau programme pour Blast. Celui qui remplace Infernet :

L’Empire n’a jamais pris fin

Episode 1 : Jules César, l’homme qui nous inventa



Réalisation : Mathias Enthoven, Ameyes Aït-Oufella
Montage : Ameyes Aït-Oufella
Images : Arthur Frainet
Son et musiques originales : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret
Direction des programmes : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaissa
Directeur de la publication : Denis Robert

Ecrit avec l’aide philosophique de Mazarine Albert 

Et le texte de l’épisode est en ligne ici :


J’espère sincèrement qu’il vous plaira. 

Merci à toute l’équipe de Blast

dimanche 17 septembre 2023

JUSQU’AU DERNIER DIMANCHE SUR TERRE






L’Amour Fou mis en scène par Jacques Rivette ressort en salles. Ce n’est pas un événement. C’est l’événement des événements. 

(Parenthèse : si vous voulez recevoir la newsletter hebdomadaire, écrivez-moi à l'adresse suivante : pacome.thiellement@wanadoo.fr ; je vous inscrirai sur la liste de diffusion)

L’Amour Fou ressort en salles. 

(On reprend)

L’Amour Fou : évènement des événements. 

L’Amour Fou c’est le troisième long-métrage réalisé par Rivette (1968). Après Paris nous appartient (1961) et Suzanne SImonin, la Religieuse de Diderot (1966). 

Et c’est le premier où le temps commence à s’étendre. Et le spectateur se métamorphose en quelque chose ou quelqu’un qu’il n’avait jamais été auparavant. Pas seulement un témoin du film, mais le membre d’une société secrète dont les personnages du film font partie. Le spectateur devient un intime des personnages, un intime du film. Le film devient un moment de sa vie vécue parallèlement. Une morceau de sa vie parallèle. 

Jacques Rivette va déployer tout ça à fond dans le film suivant, Out 1 (le plus grand film politique que je connaisse et mon obsession depuis que j’ai vingt ans… je vous en reparlerai bientôt, très bientôt). Mais L’Amour Fou est le premier film où cette nouvelle temporalité, ce nouveau jeu d'acteurs et ce « deuxième corps » du spectateur apparaissent. 

L’Amour Fou, c’est l’histoire d’un sickamour, un amour malade. Il y a Claire, jouée par Bulle Ogier, et il y a Sébastien, joué par Jean-Pierre Kalfon. Bon, déjà, c’est quasiment les deux plus grands acteurs du monde Alors que dire de plus ? On va les voir comme on ne les a jamais vus. On va les voir comme on n'a jamais vu des acteurs auparavant. 

Tandis que meurt leur sickamour, Sébastien monte Andromaque avec sa troupe. Les répétitions sont filmées sous forme documentaire par André S. Labarthe, avec des interviews des comédiens, des discussions avec le metteur en scène, etc. On ne sait plus si on voit des personnages ou des acteurs. On finit nécessairement par confondre tout ça dans une vie devenue fiction et une fiction devenue vivante.

Et puis il y a la soul. Il y a Otis Redding, que Kalfon amène dans le film - et dont il projette l’énergie dans leur jeu - Bulle Ogier et lui, dont on ne peut plus distinguer l’improvisation de l’écriture. 

Tout ce qu’ils disent, jouent, font, vivent et nous font vivre est si fluide, musical, mélodique, intense, tragique. Drôle d’être triste, triste d’être drôle. 

Otis Redding dans un film de Jacques Rivette, c’est plus important que ça en a l’air. C’est l’arrivée de quelque chose - quelque chose qui fait signe à notre temps. Quelque chose qui porte l’avenir. 

Dans Les Idoles de Marc’O (1968 également), c’est comme si Jean-Pierre Kalfon, Bulle Ogier et Pierre Clémenti inventaient le rock dans le jeu d’acteurs (le vrai rock, pas le yé-yé ; et même le punk rock). 

Avec Les Idoles, on avait enfin un cinéma écrit au présent. Dans L’Amour Fou, c’est la soul. C’est donc l’avenir, le monde qui vient. Le futur sera Redding. Le futur sera Rivette. L’Amour Fou est le premier film soul. 

Pour voir L’Amour Fou, à Paris, c’est au Reflet Médicis, 3 rue Champollion, 75005, tous les jours, séances à 14h et à 19h en gros. Le film fait 4h10. Mais vérifiez les horaires avant d’y aller parce que certains jours ça change. Il se joue aussi dans d’autres villes, au même moment. Peut-être la vôtre ? Regardez. Allez-y.  

Parce que c’est un film que vous devez aller voir en salles. Si vous le pouvez. Il faut le voir au cinéma. S’il se joue dans votre ville. Je ne plaisante pas. C’est important. Vous le reverrez en DVD ou Bluray, on est d’accord, mais ne le découvrez pas comme ça. Ne le découvrez pas chez vous. Ne le lancez pas sur votre TV alors que vous allez chercher un truc dans le frigo ou que vous répondez à des messages sur votre téléphone. Allez le vivre en salle. Faites l’expérience. 

Y a d’autres choses mais je vous en parlerai dans les prochains mails. Bonne semaine, les amis. 

vendredi 8 septembre 2023

C'EST LUNDI PROCHAIN AU MONTE-EN-L'AIR

 



C’est Lundi prochain au Monte-en-l’air
Et il ne faut vraiment pas rater ça


Delfeil de Ton
+
Willem
+
Jean-Christophe Menu 

(et moi)

- Pour célébrer la parution du tome 3 des Lundis de Delfeil de Ton à L’Apocalypse. 
Un chef d’oeuvre total, absolu. Qui couvre les années 1980 et 1981 (Giscard, Peyrefitte, la Chine, la Pologne, l’Iran, Coluche, Mitterrand, les radios libres, les violences policières) du plus grand récit jamais raconté des cinquante dernières années. 

- Et pour avoir le plaisir de voir et d’entendre Delfeil et Willem, deux légendes vivantes, parler ensemble. 



Lundi 11 Septembre 2023, donc

à 19 heures, donc

à la librairie Le Monte-en-l’air

2 rue de la Mare 75020 Paris

Puisque lire Delfeil de Ton c’est comprendre l’Histoire de notre temps, 
ne pas le lire, c’est être à peu près sûr de ne pas la comprendre.

Venez. 

dimanche 3 septembre 2023

JUSQU'AU DERNIER DIMANCHE SUR TERRE

 


Pour ceux qui lisent cette newsletter sur ce site au lieu de la recevoir sur votre mail, envoyez-moi votre mail à l'adresse suivante et vous la recevrez :

pacome.thiellement@wanadoo.fr

Aujourd’hui Dimanche, c’est ciné-club. Et c’est Tous Flics, le dernier film de Jean-Pierre Mocky, réalisé avant qu’il ne passe de l’autre côté en 2019, et encore inédit. Soyez là si vous voulez le voir. Je vais le découvrir avec vous. On va le découvrir avec vous. On anime la séance avec Christophe Bier, qui connaît le cinéma de Mocky comme sa poche. Ce film, nous ne l’avons vu ni l’un ni l’autre. Ça va être une joie de l’ouvrir ensemble, comme on ouvre un coffre, retrouvé tout au fond des mers, dans lequel on ne sait pas ce qu’on va trouver. C’est à 17 heures, au cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris. Venez. 




Dorothée Zumstein est une dramaturge que j’adore. Dans le documentaire Là où tout se joue - que vous pouvez voir pendant encore une semaine sur Public Sénat, alors dépêchez-vous ! - on peut la voir dans un travail d’écriture incroyable, sur la pièce Tout ce qui ne tue pas, jouée en appartement avec plusieurs jeunes acteurs de Sevran et le Théâtre de la Poudrerie. C’est beau, c’est passionnant, ça parle de l’écriture et de la vie et ça se regarde ici : 




Pauvre Folle de Chloé Delaume est déjà dans vos bibliothèques et ce n’est que justice. Entre les articles et les interviews passionnantes, un mail ne suffirait pas à recenser tout ce qui a été publié en une semaine. Mais je ne peux que vous encourager à écouter ce très beau Book Club de Marie Richeux, une des meilleures intervieweuses du monde, qui mène toujours les invités dans des endroits inconnus. Une bonne interview, c’est une interview dont on ne sait pas où elle va nous emmener dans les cinq minutes qui vont suivre. Comme un bon livre ou un bon film ? Comme un bon livre ou un bon film. 




Ilios Chailly vient de sortir un nouveau numéro d'Echo Antonin Artaud, sa revue (PDF) consacrée à ses enquêtes, recherches, voyages passionnés et passionnants autour d’Antonin Artaud. Cette fois, on part avec lui dans les îles d’Aran. Pour l’obtenir, il faut lui envoyer un petit mail à : 



« Regarde, m’avait dit mon père avec gravité en tournant à toute vitesse les pages de son livre pendant que maman ondoyait toujours au loin dans un camaïeu de bleu, c’est bien le même homme qui a passé la première moitié de sa vie à vouloir à tout prix plaire aux rois, aux reines et aux puissants en mettant en scène, selon le goût du jour, des aristocrates jouant dans l’insouciance bucolique illusoire de bergeries ou à des jeux populaires, puis qui brusquement s’est mis à peindre ou graver des hommes au corps d’oiseau chassés par des filles armées de balais, des coquettes disloquées par la vieillesse faisant des grâces devant leur miroir, des femmes jugées par une masse d’inquisiteurs idiots, ou encore ces pendus à des cordes qui courent jusqu’à l’extrémité de l’image, comme si elles étaient tirées par tous les bourreaux de toutes les guerres qui viendront ensuite. » 

Goya est au coeur du magnifique roman de Sarah Chiche, Les Alchimies, qui vient de sortir aux éditions du Seuil. Il est question de médecine légale et d’enquête sur des parents décédés, de crise des hôpitaux et d’amitiés passionnées, de putréfaction et d’incarnation, de phrénologie et de deuil. Tout y est scindé ou double comme la partie gauche et la partie droite d’un roman-cerveau. A la différence de ses deux précédents, Les Enténébrés et Saturne, Les Alchimies n’a pas de substrat autobiographique. C’est une pure fiction. Mais c’est comme si celle-ci était l’envers des deux autres et murmurait leur secret ; le récit imaginaire qui contient les clés de leur labyrinthe où le rêve et la réalité dansent une danse effrénée. 




Infernet, c'est déjà l’année dernière, mais on en parle encore un peu. Plusieurs articles ont été publié ces derniers jours sur le livre, dont un d’Emilien Bernard dans CQFD (je ne vous le scanne pas, il faut acheter CQFD). Et celui-ci, très beau, en ligne, signé Arthur Grimonpont pour Millénaire 3. 


Et puis L’ADN a mis en ligne sur YouTube la vidéo de notre entretien publié début juillet. Vous pouvez la voir ici. C’était le début de l'été. Je venais de me faire couper les cheveux, j’étais presque léger. Je pensais encore que j’allais un peu me reposer les deux mois qui viendraient. Evidemment j’avais tort. 




J’espère que vous n’avez pas oublié notre grand rendez-vous du 11 Septembre. Il faut que vous soyez là. On va fêter la sortie du troisième tome des Lundis de Delfeil de Ton. Un incroyable chef-d’oeuvre. Avec Willem, Delfeil, JcMenu. Au Monte-en-l’air, 2 rue de la Mare 75020 Paris, le Lundi 11 Septembre à 19 heures. Venez, venez. 




dimanche 27 août 2023

JUSQU'AU DERNIER DIMANCHE SUR TERRE


 

C’est le retour de la newsletter. Pour ceux qui la lisent sur ce site au lieu de la recevoir sur votre mail, envoyez-moi votre mail à l'adresse suivante et vous la recevrez :

pacome.thiellement@wanadoo.fr


Vous vous êtes bien reposés pendant cet étrange été ? C’est déjà la rentrée et elle ne va pas être triste. Jugez-en par vous-même. Dès dimanche prochain, le 3 septembre donc, on reprend notre ciné-club mensuel à L’Archipel avec, en avant-première, le dernier film de Jean-Pierre Mocky. Celui qu’on n’a pas encore vu : Tous Flics. Son film posthume, réalisé juste avant de passer de l’autre côté, projeté pour la première fois sur un écran parisien. 


Faut pas rater ça. On animera la séance avec Christophe Bier, bien sûr, mon maître en mockysmes et mockysations.

Au cinéma L’Archipel, donc - 17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris, dimanche 3 septembre à 17h.




Chloé Delaume a sorti un nouveau roman et c’est son plus beau depuis Une femme avec personne dedans. Peut-être son plus beau tout court. Pauvre Folle. Au Seuil. Vous n'avez pas idée à quel point c’est beau tant que vous n'avez pas commencé à le lire. Mais au bout d’un paragraphe c’est bon, vous êtes pris pour toujours. 


Chloé fait deux signatures de lancement à Paris. 

Tout d’abord aux Cahiers de Colette, 23/25 rue Rambuteau 75004 Paris, le Vendredi 1er Septembre à 18h. 

Puis au Monte-en-l’air, 2 rue de la Mare 75020 Paris, le Mardi 5 Septembre à 19h30. 

Et puis L’Apocalypse publie le troisième tome des Lundis de Delfeil de Ton. Il couvre les années 1980 et 1981. 

Encore plus fort que les deux tomes précédents. Encore plus drôle, passionnant, renversant, sidérant. C’est la fin des années Giscard, avec les conneries de Peyrefitte, les conneries du PC, les conneries de Giscard, l’arrivée de Mitterrand, les conneries de Mitterrand. Mais aussi et surtout : la Pologne, la Chine, l’Iran, la mort de Mesrine, Action Directe, la candidature de Coluche et les violences policières. D’où l’un des titres des Lundis, si actuel dans son ironie terrible : « Heureux comme un Arabe en France ». Immense Delfeil. Puisque lire Delfeil de Ton c’est comprendre l’Histoire de notre temps, ne pas le lire, c’est être à peu près sûr de ne pas la comprendre. Alors lisez Delfeil ! La couverture est de Willem. La préface est de Jean-Christophe Menu, qui nous raconte ce qu’éditer Delfeil de Ton veut dire. 


On fera le lancement au Monte-en-l’air, 2 rue de la Mare, le Lundi 11 septembre à 19h avec Delfeil de Ton, Jean-Christophe Menu et Willem. A quatre. Ce sera l’occasion de voir et d’entendre Delfeil et Willem parler ensemble en public. Rien que pour ça ça vaut le coup de venir. Mais c’est pas les raisons qui manquent. 

Y a d’autres choses mais je vous en parlerai dans les prochains mails. Celui-ci, c’était surtout pour dire bonjour. Alors : bonjour. 

Bonne semaine, les amis. 



dimanche 9 juillet 2023

DERNIÈRES NOUVELLES DE L'AUTRE CÔTÉ

 


https://www.youtube.com/watch?v=VAn9O4J_SEE


Et voilà... Dernier message avant une pause de deux bons mois. 

Encore heureux qu’on est dans l’été ! 

Neuvième épisode de La Fin du film 

Consacré à Céline et Julie vont en bateau de Jacques Rivette

(depuis trente ans un de mes trois films préférés)

(avec Freaks de Tod Browning)

(et Fire Walk with me de David Lynch) 

(Tous les trois découverts entre 1992 et 1993) 

(Tous les trois revus plus de trente-trois fois chacun)


Cette fois-ci, ça ne se passera pas comme ça 

https://www.youtube.com/watch?v=VAn9O4J_SEE


Réalisation et montage : Thomas Bertay 

Images : Arthur Frainet 

Musique : Baptiste Veilhan


Encore merci à Soumaya Benaissa, Mathias Enthoven, Françoise Holzer, 

Olivier Kautz, Denis Robert, Sophie Romillat. 

Merci à Blast


Et merci à vous,

Vous qui suivez cette newsletter, qui lisez les textes et regardez les vidéos, 

Vous qui venez à L’Archipel, au Monte-en-l’air ou ailleurs, 

Vous qui m’écrivez, m’apprenez ou me conseillez des trucs. 

Bonne vacances les amis. Rendez-vous en Septembre. 

dimanche 2 juillet 2023

DERNIÈRES NOUVELLES DE L'AUTRE CÔTÉ

 


C’est l’avant-dernier message avant l’été. Et il y a beaucoup de choses à faire, à voir, à entendre, à lire. Beaucoup. 

Tout d’abord, une soirée en soutien à Julian Assange. C'est demain, Lundi 3 juin, à La Maroquinerie, 23 rue Boyer 75020 Paris. Le jour de son anniversaire. Ce sont des concerts : Arthur H, Amazigh Kateb, Serge Utgé-Royo. Mais il y aura également des prises de parole et des lectures d’Eva Joly, de Dominique Pradalié (présidente de la Fédération Internationale des Journalistes), d'Eric Alt (vice-président d’Anticor). La soirée est organisée par le comité de soutien à Assange, associé à Anticor. Et sont partenaires : Au Poste (David Dufresne) et Les Mutins de Pangée. 

Et je suis invité à participer aussi, sous forme de lecture de citations de Julian Assange, en duo avec Nina Morato. 

C’est la première fois qu’on me propose de participer à une soirée de soutien à un prisonnier politique. Mais aussi de participer à un événement (ou une oeuvre) comme simple « voix ». Deux raisons qui font que j’ai accepté de participer, alors que je ne me sens ni qualifié ni légitime. Deux raisons qui s’ajoutent au caractère fondamentalement insupportable du sort de Julian Assange. Et de notre impuissance face à celui-ci, qui dure depuis trop longtemps. Tant qu’Assange sera en prison, nous ne serons pas libres.  

Vous pouvez réserver votre place ici :



Et puis cette semaine, il y a eu encore des interviews sur Infernet, le livre publié par Florent Massot et Blast. Mon satané livre !

Tout d’abord sur L’ADN, interviouvé par David-Julien Rahmil :



Ensuite dans Philosophie Magazine, interviouvé par Victorine de Oliveira :



Infernet est dans la sélection des livres de la semaine de Babelio :



Il y a deux soirs j’ai été invité aux Affaires Culturelles d’Arnaud Laporte, pour la dernière de la saison. Grande émotion. Arnaud me fait parler de mes admirations initiales (bandes dessinées, graphzines, Captain Cavern, Olivia Clavel, Placid, Muzo), de ma rencontre avec Jean-Christophe Menu, de William Blake, des Sans Roi, de Frank Zappa, d’exégèse de cinéma, de Céline et Julie, de David Lynch, d’Infernet, de la Compagnie du Zerep. 



Et j’ai également participé à la dernière de la saison de Mauvais Genres, ma famille de coeur et d'âme. Cet épisode, sous forme d’apothéose spectaculaire, reprend une sélection de nos interventions en association avec le Cabaret Le Secret au Truc du Père-Lachaise. Donc vous pourrez y retrouver, sous la houlette de Monsieur K et de François Angelier, rien moins que Sixtine Audebert, la Baronne du Bronx, Christophe Bier, la Big Bertha, Céline du Chéné, Corinne, Elise Lépine, Lalla Morte, David Noir, L’Oiseau Joli, Patachtouille, Laurent Paulre, ma pomme, Robi, Philippe Rouyer. 


Et puis ce n’est pas tout, encore. Que ceux qui ont des oreilles entendent. 

Pour cette avant-dernière newsletter, je voulais vous donner des choses à lire, à voir et à entendre pour l’été. Alors je commence avec quelques programmes que j’adore et qui viennent, eh oui, de mon média, Blast. Le média de Denis Robert et de Soumaya Benaissa, et dont les programmes sont chapeautés par Mathias Enthoven. Parce que je vous parle toujours de ce que j’y fais, mais jamais de ce que j’y regarde. Et pourtant…

Parmi les programmes de Blast, un de mes préférés est sans aucun doute « Le peuple a ses raisons » de Camille Chastrusse, dont je ne manque pas un épisode. Incroyable de faire une série aussi stimulante sur des questions de constitution : c’est la force de Chastrusse et de Victor-Ulysse Sultra. Tous les épisodes sont passionnants, drôles, surprenants. Vous pouvez commencer par le dernier et remonter ensuite ou recommencer à zéro :


Et puis également « Les portraits », initialement écrits et présentés par Ostpolitik et Usul, et désormais par Ostpolitik et Modie. Tous sont à voir. Tous sont formidables. Celui sur l’abbé Pierre était épique :


Le dernier épisode, avec l’arrivée de Modie, est sur Gisèle Halimi et il est absolument passionnant. C’est ici même :


Et puis évidemment, chaque semaine, je me régale avec « Quelle époque formidable », la chronique de l'inégalable Sébastien Fontenelle :


Voilà. Et ce n’est que trois de mes programmes adorés sur Blast. Hors Blast, le media web que je consulte le plus est bien sûr Les Mots sont importants, de Pierre Tevanian et Sylvie Tissot. Un texte parmi d’autres, qu’il est particulièrement pertinent de lire ou de relire aujourd'hui, c’est le « Plaidoyer pour les bons sentiments » de Pierre Tevanian. C'est un texte de philosophie profonde et pourtant simple et clair. Un exercice auquel Pierre Tevanian excelle : une démonstration logique de l’absurdité d’un lieu commun présenté comme un paradoxe fécond (« on ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments ») alors que c’est surtout l’application mécanique d'une mutilation intellectuelle et émotionnelle incroyable :


Ce qui ne nous empêche pas d’aimer l’art justement parce qu’il nous permet d’explorer en profondeur et jusqu’au mélodrame cosmique ce qu’il y a de terrible chez l’homme… Mais pour le comprendre et non nous y complaire ! En attendant ce chef-d’oeuvre absolu sur la barbarie qu’est Conann, son troisième long-métrage, qui sortira à la rentrée (et dont je vous parlerai évidemment beaucoup), vous pouvez écouter Bertrand Mandico parler avec délicatesse de Kenneth Anger dans Sans Oser le Demander sur France Culture :


On en attend des choses pour la rentrée. Le roman Pauvre Folle de Chloé Delaume, la pièce La Vengeance est un plat de la Compagnie du Zerep pour n’en citer que deux. Trois avec Conann qui feront de cet Automne quelque chose de très, très grand. Et nous aidera à transfigurer (ou transmuter dans l’athanor du coeur) cet Enfer sur terre qu’est devenue la vie politique française. On va avoir besoin de beaucoup de force pour réussir à atteindre ce peu qui pourrait tout transformer. 

Ne manquez pas la dernière émission de Ben Watson et du OTL Show. Meilleure émission de musique vivante ! A chaque fois un pur délice : 



Et sinon, pour finir avec la newsletter de cette semaine, quelques mots encore sur Ilios Chailly, le chercheur-aventurier-expérimentateur-essayiste génial qui écrit sur Antonin Artaud et dont j’adore vous parler quand j’en ai l'occasion. Ilios Chailly a désormais créé une revue bimestrielle gratuite, « Echo Antonin Artaud », qu’il publie en PDF, et sur lequel il inscrit toutes les dernières nouvelles autour d’Artaud… Et il y en a ! Textes inédits, documents retrouvés, etc. Un travail incroyable, passionné et passionnant, avec le style d’Ilios, si personnel et si drôle, et agrémenté de reportages de ses voyages et rencontres. Une mine d’or !

Cette revue, gratuite, vous pouvez la recevoir, si vous le voulez. Il suffit d'envoyer à Ilios une demande à cette adresse : 


Abonnez-vous. Vous ne le regretterez pas. 

Il ne nous reste plus qu’une newsletter avant les vacances d’été. On se retrouve demain pour la soirée Julian Assange à La Maroquinerie ? 

Bon dimanche, les amis. 

L'EMPIRE N'A JAMAIS PRIS FIN

  https://www.youtube.com/watch?v=fW3DbKYSkpg Dimanche 24 Septembre 2023 Les amis, c’est mon nouveau programme pour   Blast . Celui qui remp...